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[Presse] Airsoft 44
Ven 28 Aoû 2009 - 16:03
Jeudi 27 Août 2009
PAYS SEVRE ET MAINE- CLISSON
Détente
Ils partent en commando… pour jouer
L’airsoft attire de plus en plus d’adeptes. Cette discipline, dans laquelle les joueurs sont habillés en militaires, oppose deux équipes dont l’objectif est d’aller ravir un drapeau dans le camp de base adverse. L’Airsoft 44 est l’une des cinq structures du département. Reportage dans un bosquet à Vertou.
Ne dites pas “armes” mais “répliques”, ne parlez pas de “balles” mais de “billes”, ce n’est pas “la guerre” mais un “jeu”… Pour éviter d’être cataloguée comme une activité violente ou paramilitaire, les responsables de l’Airsoft 44 prennent des précautions verbales. “On ne transige pas non plus sur les conditions d’adhésion : on n’accepte aucun mineur ni frustré de l’armée, ni les personnes qui se considèrent comme des caïds ou qui veulent se déchaîner sur l’adversaire. On est juste de grands enfants qui veulent jouer”, résume Cédric.
Le vice-président de l’association prend soin de valoriser l’image d’une discipline qui a pourtant une très longue et riche histoire (lire encadré). Il est vrai que leur look peut, au départ, intriguer : treillis, cagoules, rangers ou encore bérets… En apparence, le spectateur lambda pourrait vite prendre la troupe pour des militaires en exercice. “Cela fait partie du jeu et du folklore mais ce n’est pas obligatoire. D’ailleurs, dès qu’un promeneur ou quelqu’un passe à proximité, d’abord on arrête le jeu, et deuxièmement on lui explique ce qui se passe s’il le souhaite”, précise Xavier Talbot, président plutôt adepte du jean-tee-shirt. Forcément, dans les bosquets, lieu de prédilection des rencontres d’airsoft, le blanc est plus repérable. “Et moins raccord avec les scénarios”, expliquent les membres.
Car, outre le but du jeu qui est d’aller chercher en premier le drapeau dans le camp de base adverse sans être touché par une bille, le déroulement d’une partie se base souvent sur des scénarios, “soit inspirés du cinéma comme La Chute du Faucon noir ou des films du Débarquement ; soit inspirés de réels faits divers (prise d’otages, règlements de comptes mafieux…)”, expliquent les membres dont certains sont de petits génies du script qu’ils préparent longtemps à l’avance. “Le but est de varier les parties et les stratégies”, ajoute le président. Le jeu exige également un esprit fair-play : “Ici, c’est l’auto-arbitrage qui prime. Si quelqu’un a été touché par une bille, qui peut aller jusqu’à une cinquantaine de mètres, et si on ne l’entend pas, il doit se désigner. Il ne re-rentrera qu’après être retourné à sa base”. Il existe une infinité de variantes.
Sécurité
Autre intransigeance de la discipline : la sécurité. Les adeptes du airsoft savent qu’ils ont encore moins le droit à l’erreur. “On est beaucoup moins dangereux que la plupart des sports dits classiques (rugby, foot, basket…). Pourtant, on ne néglige aucune consigne avant les parties”, insiste le président. Port de lunettes de sécurité obligatoire, vérification de la puissance des répliques avant le début des parties, interdiction de l’alcool… Sur ce côté-là de la discipline, les airsofteurs n’hésitent pas à égratigner leurs cousins éloignés du paintball, discipline qu’ils ont testée mais pas adoptée : “Nous, on ne cherche pas à faire mal. On n’est pas non plus dans un esprit de compétition. D’ailleurs, il n’y a pas de fédération”.
Avant chaque partie, les consignes de sécurité sont rappelées et la puissance des répliques mesurée.
Les billes font 6 mm de diamètre, soit 2,5 fois moins que celles du paintball. La puissance des répliques ne dépasse pas les 2 joules quand au paintball elles atteignent les 7 joules, et à l’airsoft il y a une distance minimale pour tirer sur un joueur. “Au pire, quand on est touché, on sent une petite piqûre. Alors qu’au paint-ball, on peut rentrer à la maison avec des hématomes”, lâche Cédric. “On est vraiment là pour jouer. On fait partie de cette génération, née dans les années 70 et 80, qui, même en vieillissant et travaillant dans des domaines très variés, a toujours conservé une envie de jouer. Contrairement à nos parents. On a souvent en commun le jeu vidéo ou de rôle mais pas que ça. On se retrouve aussi devant une partie de poker. L’airsoft nous permet aussi de nous défouler et de passer une journée sympa avec des gens qu’on apprend à connaître. Nous sommes des grands enfants. Nous ne nous prenons pas au sérieux. On souhaite d’ailleurs démystifier notre loisir”.
Recherche de terrains
Car évidemment, leur discipline méconnue et intrigante a besoin de terrains clos. Pas facile de convaincre les propriétaires. “On lance un appel”, clame Xavier Talbot, qui profite parfois d’espaces déjà loués par des amateurs de quad. “On a un petit terrain de 2 hectares à Vertou. On va également à Couffé ou à Corcoué-sur-Logne. On ne va plus à Basse-Goulaine. L’intérêt de notre jeu est de pouvoir diversifier les parties, donc d’aller sur divers terrains”, explique-t-il. C’est pourquoi ils se rassemblent entre associations. Même s’il n’est pas riche, le club peut “payer un loyer ou entretenir le terrain en échange”, souligne le président.
Ces joueurs en pleine nature la soignent : les billes sont exclusivement en amidon de maïs et le covoiturage pour se rendre sur site est quasi obligatoire. L’association cherche à convaincre les institutions, comme le conseil général, de co-organiser un événement “pour donner de la notoriété et de la crédibilité à notre loisir”, exprime Xavier Talbot. “Tous les majeurs peuvent pratiquer l’airsoft, y compris la gent féminine qui est, certes, moins représentée pour l’instant. Depuis la création de l’association en 2005, on est une cinquantaine dont trois femmes. Le chiffre croît. Un magasin spécialisé s’est même monté à Sainte-Luce, sans compter les nombreux sites internet où l’on peut acheter son matériel. En plus, à moins de vouloir réaliser des folies, on peut s’équiper facilement pour 160 euros tout en adhérant à une association”. L’airsoft part désormais en commando : celui de la notoriété.
Contact : contact@airsoft44.com et http ://www.airsoft44.com/
A l’origine, Airsoft désigne les répliques d’armes (airsoft gun). Après la fin de la Seconde partie mondiale, le Japon réglemente la possession des répliques à feu. Celle-ci est tellement stricte que des répliques apparaissent sur le marché pour les collectionneurs. A la fin des années 1960 apparaissent des répliques d’armes coulées en plastique totalement inertes. Vers le milieu des années 1970, ces répliques peuvent tirer des projectiles, non dangereux, le tout utilisant de l’air comprimé. A cause de la législation japonaise, ces répliques ne peuvent pas développer plus de 2 joules en sortie de canon. Au vu de l’engouement de certains pour ces objets qui ont les mêmes fonctionnalités que les vraies répliques, des jeux opposants deux équipes voient le jour sous le nom de Survival Game ou Wargame.
Gasté Grégory
Tous droits réservés : L'Hebdo de Sevre et Maine
PAYS SEVRE ET MAINE- CLISSON
Détente
Ils partent en commando… pour jouer
L’airsoft attire de plus en plus d’adeptes. Cette discipline, dans laquelle les joueurs sont habillés en militaires, oppose deux équipes dont l’objectif est d’aller ravir un drapeau dans le camp de base adverse. L’Airsoft 44 est l’une des cinq structures du département. Reportage dans un bosquet à Vertou.
Ne dites pas “armes” mais “répliques”, ne parlez pas de “balles” mais de “billes”, ce n’est pas “la guerre” mais un “jeu”… Pour éviter d’être cataloguée comme une activité violente ou paramilitaire, les responsables de l’Airsoft 44 prennent des précautions verbales. “On ne transige pas non plus sur les conditions d’adhésion : on n’accepte aucun mineur ni frustré de l’armée, ni les personnes qui se considèrent comme des caïds ou qui veulent se déchaîner sur l’adversaire. On est juste de grands enfants qui veulent jouer”, résume Cédric.
Le vice-président de l’association prend soin de valoriser l’image d’une discipline qui a pourtant une très longue et riche histoire (lire encadré). Il est vrai que leur look peut, au départ, intriguer : treillis, cagoules, rangers ou encore bérets… En apparence, le spectateur lambda pourrait vite prendre la troupe pour des militaires en exercice. “Cela fait partie du jeu et du folklore mais ce n’est pas obligatoire. D’ailleurs, dès qu’un promeneur ou quelqu’un passe à proximité, d’abord on arrête le jeu, et deuxièmement on lui explique ce qui se passe s’il le souhaite”, précise Xavier Talbot, président plutôt adepte du jean-tee-shirt. Forcément, dans les bosquets, lieu de prédilection des rencontres d’airsoft, le blanc est plus repérable. “Et moins raccord avec les scénarios”, expliquent les membres.
Car, outre le but du jeu qui est d’aller chercher en premier le drapeau dans le camp de base adverse sans être touché par une bille, le déroulement d’une partie se base souvent sur des scénarios, “soit inspirés du cinéma comme La Chute du Faucon noir ou des films du Débarquement ; soit inspirés de réels faits divers (prise d’otages, règlements de comptes mafieux…)”, expliquent les membres dont certains sont de petits génies du script qu’ils préparent longtemps à l’avance. “Le but est de varier les parties et les stratégies”, ajoute le président. Le jeu exige également un esprit fair-play : “Ici, c’est l’auto-arbitrage qui prime. Si quelqu’un a été touché par une bille, qui peut aller jusqu’à une cinquantaine de mètres, et si on ne l’entend pas, il doit se désigner. Il ne re-rentrera qu’après être retourné à sa base”. Il existe une infinité de variantes.
Sécurité
Autre intransigeance de la discipline : la sécurité. Les adeptes du airsoft savent qu’ils ont encore moins le droit à l’erreur. “On est beaucoup moins dangereux que la plupart des sports dits classiques (rugby, foot, basket…). Pourtant, on ne néglige aucune consigne avant les parties”, insiste le président. Port de lunettes de sécurité obligatoire, vérification de la puissance des répliques avant le début des parties, interdiction de l’alcool… Sur ce côté-là de la discipline, les airsofteurs n’hésitent pas à égratigner leurs cousins éloignés du paintball, discipline qu’ils ont testée mais pas adoptée : “Nous, on ne cherche pas à faire mal. On n’est pas non plus dans un esprit de compétition. D’ailleurs, il n’y a pas de fédération”.
Avant chaque partie, les consignes de sécurité sont rappelées et la puissance des répliques mesurée.
Les billes font 6 mm de diamètre, soit 2,5 fois moins que celles du paintball. La puissance des répliques ne dépasse pas les 2 joules quand au paintball elles atteignent les 7 joules, et à l’airsoft il y a une distance minimale pour tirer sur un joueur. “Au pire, quand on est touché, on sent une petite piqûre. Alors qu’au paint-ball, on peut rentrer à la maison avec des hématomes”, lâche Cédric. “On est vraiment là pour jouer. On fait partie de cette génération, née dans les années 70 et 80, qui, même en vieillissant et travaillant dans des domaines très variés, a toujours conservé une envie de jouer. Contrairement à nos parents. On a souvent en commun le jeu vidéo ou de rôle mais pas que ça. On se retrouve aussi devant une partie de poker. L’airsoft nous permet aussi de nous défouler et de passer une journée sympa avec des gens qu’on apprend à connaître. Nous sommes des grands enfants. Nous ne nous prenons pas au sérieux. On souhaite d’ailleurs démystifier notre loisir”.
Recherche de terrains
Car évidemment, leur discipline méconnue et intrigante a besoin de terrains clos. Pas facile de convaincre les propriétaires. “On lance un appel”, clame Xavier Talbot, qui profite parfois d’espaces déjà loués par des amateurs de quad. “On a un petit terrain de 2 hectares à Vertou. On va également à Couffé ou à Corcoué-sur-Logne. On ne va plus à Basse-Goulaine. L’intérêt de notre jeu est de pouvoir diversifier les parties, donc d’aller sur divers terrains”, explique-t-il. C’est pourquoi ils se rassemblent entre associations. Même s’il n’est pas riche, le club peut “payer un loyer ou entretenir le terrain en échange”, souligne le président.
Ces joueurs en pleine nature la soignent : les billes sont exclusivement en amidon de maïs et le covoiturage pour se rendre sur site est quasi obligatoire. L’association cherche à convaincre les institutions, comme le conseil général, de co-organiser un événement “pour donner de la notoriété et de la crédibilité à notre loisir”, exprime Xavier Talbot. “Tous les majeurs peuvent pratiquer l’airsoft, y compris la gent féminine qui est, certes, moins représentée pour l’instant. Depuis la création de l’association en 2005, on est une cinquantaine dont trois femmes. Le chiffre croît. Un magasin spécialisé s’est même monté à Sainte-Luce, sans compter les nombreux sites internet où l’on peut acheter son matériel. En plus, à moins de vouloir réaliser des folies, on peut s’équiper facilement pour 160 euros tout en adhérant à une association”. L’airsoft part désormais en commando : celui de la notoriété.
Contact : contact@airsoft44.com et http ://www.airsoft44.com/
A l’origine, Airsoft désigne les répliques d’armes (airsoft gun). Après la fin de la Seconde partie mondiale, le Japon réglemente la possession des répliques à feu. Celle-ci est tellement stricte que des répliques apparaissent sur le marché pour les collectionneurs. A la fin des années 1960 apparaissent des répliques d’armes coulées en plastique totalement inertes. Vers le milieu des années 1970, ces répliques peuvent tirer des projectiles, non dangereux, le tout utilisant de l’air comprimé. A cause de la législation japonaise, ces répliques ne peuvent pas développer plus de 2 joules en sortie de canon. Au vu de l’engouement de certains pour ces objets qui ont les mêmes fonctionnalités que les vraies répliques, des jeux opposants deux équipes voient le jour sous le nom de Survival Game ou Wargame.
Gasté Grégory
Tous droits réservés : L'Hebdo de Sevre et Maine
- InvitéInvité
Re: [Presse] Airsoft 44
Ven 28 Aoû 2009 - 17:53
Très bon article, même si les différents entre
personne subsistent le loisir reste, je salut cet effort de la part du
"staff 44" pour faire reconnaitre notre discipline.
@dell
personne subsistent le loisir reste, je salut cet effort de la part du
"staff 44" pour faire reconnaitre notre discipline.
@dell
- InvitéInvité
Re: [Presse] Airsoft 44
Ven 28 Aoû 2009 - 17:57
Ouais rien a dire pour une fois c'est une très bonne critique.
- horus ( SPAS 44 )Membre SPAS 44
Nombre de messages : 750
Age : 37
Localisation : nantes
Loisirs : hockey ciné airsoft
Date d'inscription : 15/03/2008
Re: [Presse] Airsoft 44
Lun 31 Aoû 2009 - 9:42
klr, et c'est resté objectif!!
j'adére
j'adére
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